Je me fais plaisir.
Coup de coeur triple aujourd'hui.
Pour compléter la première série de scénographie, voici ce que j'aurais pu montrer aux stagiaires mais sans doute pas sous cette forme.
La comédie française, bel exemple de salle classique, sa scène avec machineries, ascenseurs, cintres, coulisses, sa salle avec son orchestre, son parterre, ses balcons et son poulailler, dont
vous devinez l'origine de ces noms. Ce sera pendant de nombreuses décennies le modèle de salle.
Pour moi, des émotions de théâtre (le Bourgeois Gentilhomme avec Louis Seigner, entre autres) et une pensée émue pour mon
grand-oncle, René Alexandre et ma grand-tante, Louise-Gabrielle Robinne, tous deux pensionnaires de la comédie française, il y a bien longtemps,entre les deux
guerres.
Est-ce d'eux que je tiens le virus ? Ou de ma grand-mère maternelle, leur belle-soeur, qui la première m'a fait découvrir une salle de
théâtre classique, avec ses sièges rouges poussiéreux, la résonnance des pas des ouvreuses sur le plancher de bois recouvert d'une moquette cramoisie, le rideau impressionnant avec ses
peintures allégoriques sur velours grenat - j'avais une dizaine d'années - et la fosse d'orchestre mystérieuse !
C'était à Alger: l'Opéra, qui m'a fait vivre, des jeudis après-midi durant, nombre d'opérettes du répertoire, aux mises en scène flamboyantes, que les troupes
locales et métropolitaines y donnaient.
Pour Michèlle Clergue, il y avait le pendant à Oran :
Et pour Jean Rodien, je continue mon coup de coeur, il y a eu, entre autres, le Cargo, la maison de la culture de Grenoble, aujourd'hui MC2 depuis la
rénovation de 2004, que j'ai vue construire pour les J.O de 1968...
... et qui abritait la Comédie des Alpes, chère à nos coeurs.
La maison de la culture, était considérée comme l'aboutissement, pour l'époque, de la scénographie, avec son théâtre en rond et son anneau de scène tournant signé
Woginsky.
La boucle est bouclée... Ou pas!