Très emballés par nos premiers pas sur les planches,Yves, Max, Yvon, et moi, ainsi que Pierre Jonneaux, eûmes la chance à l'été 65 de partir en stage
"théâtre" à Voiron. Et là vous connaissez l'histoire. Mais ce que vous ne savez pas, c'est l'envie ardente qui nous tarauda dès la rentrée scolaire, pour remonter quelque chose, malgré le
risque encouru, car pour beaucoup d'entre nous c'était l'année du bac!
Le problème était toujours le même:quel répertoire et avec quel effectif non fluctuant, car les
succès de l'année 1965 avaient amené du monde, et il fallait gérer.
Comme toujours de beaux projets passèrent au bout de quelques semaines à la trappe : ainsi une Mégère apprivoisée et un Alcade de Zalaméa.
Il était nécessaire de monter un grand spectacle, car le lycée avait fait construire une salle à cet effet (ou presque) et il était prévu de l'inaugurer avec notre
travail. En désespoir de cause, car cela ne me paraissait du niveau des leçons de Voiron, c'est
Madame Sans Gène de Victorien Sardou qui fut retenue!
Malgré ce que j'avais dit, je me suis livré encore, tant pour motiver mes camarades à nous rejoindre, qu'à occuper les longues heures des cours de philosophie, à la préparation des maquettes de
costumes, même si je savais qu'ils allaient être loués.
Après quelques mois de travail sans histoires ni contretemps notables, si ce n'est le temps passé à persuader les filles de ma classe
à participer, car il y avait besoin de figuration, et même de petits rôles complémentaires, la pièce fut montée, ave la distribution suivante :
Pour la première fois, comme vous venez de le constater, nous eûmes les honneurs de la presse, et il y eut trois représentations
dans de très beaux décors agrémentés par un authentique mobilier empire prêté par un antiquaire local!
Une grande partie de la troupe appartenait à ma classe (cercles clairs sur la photo) et je l'ai dit, passait son bac.Tous le
réussirent, mais en même temps ce succès sonnait le signal de la dispersion universitaire, qui vers Grenoble, qui vers Lyon, qui vers Paris. C'en était fait, momentanément du moins, du
théâtre amateur. Pour ce qui me concerne je n'eu à Grenoble qu'une petite expérience de jeu dans un Tchekov, mais avec André Dussolier, étudiant en lettres à l'époque, comme
partenaire!
Voici l'occasion d'amorcer un des futurs thèmes de notre blog : que sont-ils devenus ?
Sur cet extrait de photo, de gauche à droite : Roustan le mameluck de l'empereur, Madame de Mortemart confidente à qui l'empereur donne une mission et Napoléon premier
:
Les mêmes, 40 ans plus tard !:
de gauche à droite, un général de brigade, directeur du musée de l'armée, une directrice de publicité de renom (oublier le cantal c'est fatal !), un ex Pdg de société d'assurances,
rédacteur de votre blog!