On a vécu une époque exceptionnelle!
Riche en évènements dramatiques de grande qualité, souvent imités, rarement égalés. Pas toujours faciles d'approche, comme cet Orlando Furioso de l'Arioste, monté à Paris en 1970 par Luca
Ronconi, profitant des pavillons des Halles, juste avant leur démolition pour offrir un spectacle de plein air plein de machineries, mélangeant la foule des spectateurs debout et le jeu des
acteurs au "contact" avec des figures fantasmagoriques, des praticables mobiles et articulés, de la poésie de l'action, en fait de quoi rester pantois devant tant de créativité, même si la langue
italienne n'était pas perçue par tous : il n'y avait pas besoin de sous-titres!
J'ai par chance un extrait du spectacle monté cette fois pour la télévison par le même metteur en scène, voyage onirique de
l'hypogriffo dans les labyrintes, un pur moment de rêverie : je vous l'offre!
C'était la première fois que je voyais un spectacle sortir d'un théâtre, tout en recréant un espace théâtral particulier où le public faisait partie du décor et du jeu: j'étais conquis par cette idée.