Dès
1978, j'ai commencé à lancer
l'idée d'un stage sur les Compagnons
de Jéhu d'Alexandre Dumas.
C'était un très vieux rêve d'enfance,
datant de la lecture et des relectures,
d'une des "Belles histoires de
l'Oncle
Paul", dans le magazine
SPIROU qui m'a souvent marqué par ses
thèmes
concis et documentés.
Je n'avais par contre pas encore
vu le feuilleton en noir et blanc
de la télé, avec Claude Giraud, autre
source d'influence des gamins de mon age.
Viviane Fines, à qui j'avais décrit le romantisme des ruines, le côté
cape et épée de l'histoire, le mystère des masques, avec en plus une bataille (Marengo) à gérer fut enthousiaste pour l'aventure
et pour
écrire l'adaptation en livre-vivant du roman d'Alexandre Dumas.
C'est à dire, qu'avec l'autorisation,
sans doute, implicite du jeune
Alexandre et en parodiant
l'auteur des Trois Mousquetaire
elle s'est arrogée
"le droit de le violer à condition de lui faire un bel
enfant"
Le plus dur n'était pas fait! Je n'imaginais pas Marengo, les attaques de
diligences et les rendez-vous interdits et nocturnes des amants auprès
des ruines, les combats entre Chouans et Bleus, Compagnons et dragons dans la Chartreuse, autrement qu'en plein-air!
La difficulté de trouver des ruines romantiques, avec autour une amorce de logistique, électricité, lieux de vie,de travail et de restauration, est incroyable,et cela a pris de
nombreux mois, pendant lesquels ont été écumées des ruines et des ruines, des plus sauvages aux plus sophistiquées, pour terminer...dans le berceau
de Alexandre Dumas !
Grâce à l'association éponyme
qui se trouve à Villers-Cotteret, nous
avons été aiguillés sur "Lieu Restauré",
dans la Vallée
de l'Automne (du nom de la
rivière et non de la saison,
quoique par moments, pour un
mois de juin, on
s'est posée la question!)
Après avoir hésité pour Bouillant
(trop isolée), Dammarie les lys
( proximité d'immeubles),
l'Abbaye Royale de Chaalis
("indisponible"malgré l'intervention de Georges Toupet),
et d'autres lieux
du même accabit,
l'association qui gèrait l'Abbaye de
lieu restauré, en plein travaux de confortation,
a accepté que des saltimbanques viennent
camper dans le lieu et transformer
le pré aux vaches, en champ de bataille
de Marengo, avec fumigènes et coups de canon!
(à suivre)