La tension était telle lors de certains stages, qu'après la représentation finale qui concluait le travail, un besoin de débridement
se faisait sentir. J'ai souvenir d'un stage 2ème degré qui s'était déroulé à Poisy, dans l'école d'agriculture mise à notre disposition par Antoinette Gillet qui y travaillait, car Voiron, notre
base, était indisponible cet été là.
Tout était difficile. Des stagiaires égyptiennes nous avaient été imposées par le ministère des affaires étrangères ou de la culture, je ne sais plus, mais elles foutaient une pagaïe
incroyable, qui contaminait toute l'équipe, travaillant sans repères sur un sujet difficile, Billy Budd d'Hermann Melville. Bref après le spectacle assez sinistre, quasiment sans spectateurs
invités (d'habitude à Voiron des stages concomitants de sportifs faisaient un claque sympathique), une farandole délirante de près d'une heure parcourut tout l'espace de jeu et le hall de
l'école, sorte de délivrance salvatrice de ces quinze jours de tension : et on entendit, relancé et relancé sur le magnétophone, ça :
et çà :